jeudi 30 avril 2009

La bise

Une bise glaciale s’engouffre dans la rue déserte
Et fouette ce visage doux et inerte

Qui avance sans destinée aucune,
Avec pour seul guide la lune,

Il voudrait disparaître dans un rêve,
Avec sa vie d’avant, faire une trêve,

S’éloigner de tous ces regards inquisiteurs,
Qui voient en lui un imposteur,

S’allonger sur l’herbe de la paresse,
Dans un dernier espoir d’allégresse,

Mais il se laisse emporter par la bise de saison,
Celle-là même qui lui glace la raison,

Et lui rappelle que son avenir sans lendemain
Est bien là, au bout du chemin.




(poème de métro... enfin, promenade)

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